Récit de la découverte Martienne
Nous parcourions la planète rouge !
Le trek monotone dans cette morne plaine, nous incitait à déclamer, du fond de nos scaphandres ce long poème de 1815, écrit par un certain Victor H.: "…Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! Morne plaine ! Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine…"
Nous prenions un risque certain : c'est en hurlant "Ô chutes d'Annibal ! Lendemains d'Attila ! ", le 36e. vers du poème de V.H. que nous embuâmes complètement nos scaphandres… Nous ne vîmes pas la légère dénivellation et chutâmes violemment. Le sol s'ouvrit et nous tombâmes dans une cavité profonde que n'aurait pas reniée Mr. Chauvet© & Co…
Nous allumâmes nos lampes et cheminâmes sur une pente nous entrainant dans les profondeurs de Mars…
Nous marchâmes longtemps dans un sombre boyau, nos altimètres indiquaient que nous nous étions enfoncés de près de 1200 mètres sous la surface lorsque nous arrivâmes dans une caverne recouverte d'ossements inconnus ! L'un d'eux, de forme plus étrange, avait la couleur de l'or… Nous dégageâmes délicatement les autres fossiles alentour après les avoir répertoriés… et nous creusâmes…
Bientôt apparut une formidable tête. Nos appareils d'analyse nous en indiquèrent la composition : de l'or, pur à 100 %. Age : 1,7 milliard d'années ! En ce temps l'eau coulait encore sur Mars. Puis, nous dégageâmes deux yeux noirs, chacun de la taille d'une paume de main... ils semblaient contenir une lumière mouvante…
Les ossements de surface qui recouvraient cette forme pouvaient être symboliques d'offrande. Néanmoins leur dispersion semblait indiquer un rite postérieur à l'enfouissement de la tête monumentale. Ces ossements s'apparentaient d'assez près à des bouquetins (ou chèvres ?) du genre capra, mais de tailles bien plus imposantes…
La forme semblait complète, nous la débarrassâmes des deniers vestiges qui la recouvraient, nous fîmes quelques photos, relevés et enregistrements pour finaliser la découverte ! Il était temps de rentrer à la base.
Cela faisait maintenant plus de 10 heures que nous étions partis et il nous restait moins de 8 h de réserve d'oxygène et une longue pente à gravir !